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 greetings from the dark. ☆ (slevitia)

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Sophitia Gardner


Sophitia Gardner

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greetings from the dark.
Slevin & Sophitia

« stop calling, stop calling, i don't wanna talk anymore. i left my head and my heart on the dancefloor.  »
J'entends mes amies glousser autour de moi avec leurs blagues idiotes, les fixant avec mon regard pétillant et amusé tellement elles font gonfler mon coeur de rires tout autant que de joie. Je suis bien avec elles, elles le savent et c'est bien pour ça que je les adore, elles et notre habitude à se retrouver tous les samedi soir dans ce bar où la bonne musique régnait en maître pour notre plus grand plaisir. Bar branché, où seules les belles tenues primaient tout autant que l'alcool coulait à flots. Je me sens vivre, je me sens bien dans cette bande, alors je me suis enivrée sachant que j'aurais tout le loisir du dimanche pour récupérer. Et je ris avec elles, comme si plus rien d'autre ne comptait, on joue avec quelques garçons sans arrières pensées et je crois bien que la blonde du groupe a remarqué que je plaisais bien à deux grands ténébreux. Mais je n'y pense pas, je n'y fais pas attention parce qu'ils ne m'intéressent pas, que j'étais simplement conquise par l'euphorie du moment tout autant que ma tête tournait un peu, avec les deux-trois mojitos que j'avais pu engloutir. L'heure tourne, la musique pulse l'atmosphère, et moi, je décharge la pression de la semaine, je ne fais qu'une avec l'ivresse alors que ce n'est pas tellement dans mes habitudes. Mais à chaque fois, je suis prise dans les feux et comme bien souvent, je considérerais cette soirée comme l'une des meilleures de toute ma vie, même si ce ne serait pas la dernière. Oh non. Je ne voulais en aucun cas qu'elle se termine, qu'un événement réel me repousse dans les bras de la réalité. Parfois, on veut juste tellement se déconnecter pour oublier les tracas, les malheurs, toute cette ombre que je n'ai pas autour de moi. J'aime ma vie, mon travail, mes études, j'aime aussi Central et rien que pour ça, je pense mériter de m'amuser aussi follement que me permet la vie.

La fête bat son plein, je prends plaisir à voir les gens autour de moi danser, mes amies draguer à tout va alors que ma retenue naturelle me pousse à rester indubitablement amie avec le comptoir. Je sais que je suis du genre timide, trop timide avec les garçons, mais c'est quand même cool parce que mes amies respectent ça et que je peux me contenter de regarder de loin et d'apprendre quelques trucs au passage, parce qu'on ne sait jamais, peut-être que cela pourrait servir un jour si je rencontre un garçon bien, qui ne ne me regarde pas de travers ... Comme Ermes, par exemple. A cette pensée, ma tête vacille et je reprends une gorgée de mon quatrième verre pour ne pas laisser redescendre ma joie de participer à cette soirée, me laisser avoir par la négativité alors que clairement, le mec le plus canon qui puisse être à Central me fait preuve d'un dédain monstre. Pas de place pour déprimer, je sais bien que les filles ne me pardonneraient pas d'afficher une mine tant soit peu triste. Mais tout d'un coup, j'ai chaud, l'ambiance devient oppressante sans que je ne comprenne trop pourquoi. L'alcool peut-être me fait monter la température, alors, je décide de sortir, prévenant alors mes comparses que je sortais prendre l'air un instant. La fraîcheur allait sans aucun doute me faire du bien, je me dirige alors vers la sortie, remontant sur mes escarpins et essayant tant bien que mal de ne pas me faire bousculer par ces danseurs de fête qui ne font pas attention. Je ne me rends pas non plus compte que deux ombres masculines se sont détachées de leur lot et me suivent du regard.

Il est quatre heures du matin. Je crois. Alors que la fraîcheur hivernale de la ville frappe mon visage à la température incandescente à cause de l'alcool, j'ai quand même eu le réflexe de sortir mon portable afin de me donner une petite idée du temps qui avait aussi vite filé. Je ne suis pas spécialement une obsessionnelle de l'horaire dans ces moments-là, et de toute façon, s'il fallait que je rentre, je savais que cela ne serait pas en étant seule, car on avait pour consigne de toujours être en groupe, vu que l'on était que des filles à s'amuser ensemble ce soir. Mais seule, l'esprit imbibé et toute conscience du danger écartée, ma belle robe rouge et noire, mon euphorie criante et la musique qui résonne encore dans ma tête et dont les paroles fredonnent, tout cela vient à disparaître car d'un seul coup, je me sens attrapée par derrière. Mes jambes flagellent alors qu'une force bien plus grande que la mienne me soulève du sol pour me plaquer violemment contre le mur glacé de la façade du bar, visage contre les pierres, et c'est quand j'entends une voix rauque, que je reconnais ce mec que j'ai croisé plus tôt dans la soirée avec son acolyte. J'entends dans sa voix qu'il a trop bu, et quand je comprends partiellement ses intentions, voilà que définitivement, la bulle euphorique éclate. Le sourire laisse place à mon visage qui se décompose, l'ivresse joyeuse et insouciante du moment vole en éclats sous les néfastes ressentis du danger tout autant que de ma peur. J'ai bu. Je perds un peu plus confiance en moi alors que je me rends compte que je ne peux même pas utiliser mon ombre ne serait-ce que pour leur faire peur ou les arrêter. Ils semblent décidés à vouloir me faire du mal alors que les secondes s'écoulent, et que ma peur grandit. Je veux crier, mais une main froide et sans douceur vient obstruer ma bouche, me laissant aucune possibilité de me faire entendre ni hurler à l'aide. Alors je m'immobilise, j'ai peur, et j'abandonne. Je ferme les yeux alors qu'une larme perle sur ma joue. Je suis seule, ils sont deux, et bien vite ... Je prends conscience que personne ne pourra venir à mon secours.

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Slevin Kelevra


Slevin Kelevra

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« Putain, fait chier ! »

Vince était dans la merde. Il avait sauté par la fenêtre de son appart lorsqu’on lui avait téléphoné pour le prévenir que quelqu’un allait lui rendre visite, et apparemment ce n’était pas le genre de personne qu’on accueillait les bras ouverts. Sa combine était pourtant parfaite, comment est-ce qu’il s’était fait cramer ? Couper la coke avec de la farine et du sucre pour pouvoir en vendre plus et se faire un ptit bénèf’ sur le côté, sans que personne ne le sache, c’était le plan idéal, il aurait pu rapidement faire fortune. Mais allez savoir pourquoi et comment, son boss était à présent au courant et il avait envoyer quelqu’un s’occuper de lui. Avant même que l’appel téléphonique ne soit terminé, il avait vu une voiture se garer devant chez lui, certainement l’invité surprise.

Courant à en perdre haleine dans les rues de la ville tout en bousculant les gens qui sortaient en cette nuit froide, Vince jouait sa vie à chaque seconde, il devait mettre le plus de distance possible entre lui et cet homme qui devait lui remettre les idées en place. Quittant les grandes avenues, il s’engouffra dans les ruelles afin de semer son poursuivant, qu’il n’avait pas encore vraiment vu d’ailleurs, mais faut dire que la peur fait faire un peu n’importe quoi aussi, et dans le doute, autant se mettre à l’abri. Escaladant un grillage qui fermait une impasse, notre petit dealer se dirigeait alors vers une de ses planques, un bâtiment un peu laissé à l’abandon dans un quartier voisin, il y serait en un rien de temps et là, au moins, il pourrait y trouver un abri sûr.

Le quartier dans lequel se trouvait sa planque était un peu isolé et il n’y avait personne dans les rues, pas même un chat. Esquissant un sourire vainqueur, Vince prit le temps de reprendre son souffle une fois arrivé dans la rue de son abri. Sa planque n’était plus qu’à une centaine de mètres, de l’autre côté de la rue qu’il lui suffisait de traverser et il serait sauvé. C’était sans compter sur la voiture qui le percuta violemment alors qu’il venait à peine de poser un pied hors du trottoir, se retrouvant projeté à plusieurs mètres de là sur le bitume, une de ses jambes formant un angle pas très naturel.

« Putain ! Putain ! Ma jambe !! MEEEEEERDE !!! »

La voiture s’était arrêtée et le faisceau de ses phares éclairait notre pauvre ami, seuls les insultes de ce dernier et le ronronnement du moteur du véhicule tournant au ralentit brisaient le silence de la rue. La portière de la voiture s’ouvrit finalement, lentement, et le conducteur quitta son siège sans se précipiter, se permettant même d’allumer une cigarette sans prêter attention à Vince qui se tordait de douleur sur le sol. Expirant la fumée dans un long soupir blasé, l’homme en costume-cravate noir et anthracite se mit en marche, approchant calmement de Vince qui, déjà, incendiait verbalement celui qui venait de le renverser et qui n’avait pas l’air de s’en tracasser outre-mesure.

« T’es vraiment un connard ! JVais te coller mon avocat au cul sale fils de p…. »

Ses mots s’éteignirent dans sa bouche lorsqu’il reconnut la voiture qui s’était arrêtée devant chez lui avant qu’il ne prenne la fuite. Relevant les yeux vers l’inconnu à la cigarette, le teint blême, Vince se dit qu’il était totalement et définitivement dans la merde. Toisant l’homme pour qui il avait été envoyé à Central tout en prenant une nouvelle bouffée sur sa cigarette, Slevin le détailla du regard; ce type n’avait vraiment pas l’étoffe de ses contrats habituels, mais son commanditaire le lui avait spécifié lors de son appel, il était là pour faire passer un message. Sortant son téléphone portable de sa poche, il composa rapidement un numéro tout en portant l’appareil à son oreille.

« C’est moi… Oui il est là, juste devant moi… »

Parlant comme si de rien avec son interlocuteur, Slevin donnait l’impression de ne porter aucune attention à Vince qui, voyant cela comme une opportunité, en profita pour glisser lentement sa main sous son t-shirt afin d’empoigner son Desert Eagle, il allait lui faire sauter le crâne à ce bâtard. Mais sa tentative fut mise en échec lorsque la chaussure noire de Slevin vint percuter la mâchoire de Vince, ce dernier s’étalant de tout son long sur le sol en geignant de douleur ; sous le choc il laissa échapper son arme de sa main.

« Non rien, il a juste voulu tenter quelque chose… Bien, je lui dirai… Oui, bonne soirée monsieur. »

Rangeant son téléphone, il prit une dernière bouffée sur sa cigarette avant de l’écraser au sol sous son pied. Se rapprochant de Vince, il s’accroupit devant ce dernier en le regardant droit dans les yeux tout en se saisissant déjà de son Glock. Poussant un soupir, il secoua négativement la tête.

« Tu t’es vraiment foutu dans de sales draps, Vince… T’a voulu doubler quelqu’un d’important et tu pensais pouvoir t’en tirer comme ça ? Sérieusement ? »

La panique envahissait Vince qui, de peur, venait de mouiller son pantalon. Grande gueule, courageux mais pas téméraire, voilà ce qu’était Vince, un petit branleur de dealer qui se pensait plus fort que le type pour qui il bossait. Slevin se releva tranquillement tout en pointant le canon de son arme en direction de la tête de sa cible, l’air détaché.

« J’ai un message pour toi de la part de ton boss… tu l’a profondément déçu. »

Et avant que Vince ne puisse répondre quoi que ce soit, une détonation retentit dans la rue vide, et le corps sans vie du dealer retomba lourdement sur le sol. Une balle et rien d’autre, il ne valait de toutes façons pas plus que ça. Slevin jeta un rapide coup d’œil à sa montre, peut-être était-il trop tard, mais on ne sait jamais. Reprenant son téléphone, il composa un autre numéro, un numéro qu’il n’appelait que très rarement, et seulement lorsqu’il était en déplacement à Central. Une tonalité ; une deuxième et, alors qu’il allait raccrocher, il entendit cette voix familière de ce vieil homme.

« Salut Gardner, c’est moi… Oui pour le travail, mais j’en ai terminé… Comment va-t-elle ? Où ça ? Avec qui ? Merci. »

Remontant dans la voiture, qui heureusement n’avait pas trop souffert du choc avec Vince grâce au pare-choc renforcé, Slevin prit aussitôt la direction du centre-ville, laissant derrière lui un cadavre encore chaud. Allez savoir pourquoi, il était quelque peu inquiet en reprenant la route, une sorte d’intuition qui lui disait que quelque chose allait merder. N’hésitant pas à appuyer sur l’accélérateur, il arriva en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire devant ce bar dans lequel Sophitia se trouvait. Juste à temps pour la voir sortir du bâtiment. Elle ne semblait pas paniquée et il pouvait même deviner un sourire sur son visage d’ange ; sourire qui s’afficha également sur le visage d’ordinaire si dur de Slevin, soulagé de voir que sa princesse se portait bien et qu’elle devait passer une agréable soirée avec ses amies, tout comme James le lui avait dit. Mais le sourire paternel s’effaça lorsque, quelques secondes après Sophitia, deux types à l’air un peu louche quittèrent également le bar et se rapprochaient d’elle.

Il suffit à Slevin de voir l’un des deux types saisir Sophi et la plaquer face contre la façade du bar pour comprendre leurs intentions. Se munissant de l’extincteur de la voiture, il descendit de celle-ci en avançant rapidement vers le trio, le regard noir. Une main se pose sur la bouche de sa princesse, afin de la faire taire, et c’en est trop pour Slevin qui, sans la moindre semonce, envoie l’extincteur à la rencontre du crâne du sale con qui ose poser ses sales pattes sur sa fille dans un grand bruit de choc métallique mêlé à un petit craquement d’os. Devant tant de violence, le deuxième larron ne se démonte pas, sans doute grâce à tout l’alcool qui a ingurgité. Tout en déposant l’extincteur au sol et en s’allumant une cigarette, Slevin surveillait du coin de l’œil ce deuxième petit con qui, se croyant dans un film d’action, commençait à prendre une pose se voulant menaçante. Coinçant la cigarette entre son index et son majeur, il fixa le jeune homme droit dans les yeux et s’adressa à lui d’un ton calme, mais froid.

« Trois secondes, c’est le temps que je te donnes pour ramasser ton pote et dégager d’ici, sinon je devrai appeler moi-même les secours. »

Mais l’alcool était un puissant désinhibiteur, notre deuxième larron ne prit pas la mise en garde au sérieux et se lança sur l’homme en costume-cravate, prêt à lancer son poing sur ce mec qui les empêchait lui et son pote de s’amuser un peu. Slevin poussa alors un soupir tout en se préparant à bloquer facilement le coup.

« Comme tu veux, merdeux. »
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« stop calling, stop calling, i don't wanna talk anymore.  i left my head and my heart on the dancefloor.  »
Impuissance. Esprit embrumé par l'alcool. Mes yeux qui se révulsent d'horreur sous mes paupières closes. Mon coeur tambourine si fort dans ma poitrine alors que les paroles graveleuses des deux garçons me saisissent de plus en plus d'effroi. Ce réflexe de vouloir me débattre, étouffé par le simple fait de ne pas être aussi forte qu'eux, me rend foncièrement fébrile, beaucoup plus que je ne le suis déjà au naturel. Je ne m'imaginais pas qu'une telle chose allait m'arriver, cette nuit. J'étais à dix mille lieux de penser que je sentirais des mains étrangères effleurer mes formes, ma taille effilée, ma nuque, sans mon consentement, sans aucun moyen pour m'y échapper. Jamais je n'ai ressenti autant de peur, autant de dégoût d'un seul coup, alors que j'apprécie la compagnie des garçons, souvent gentils, en général. Tout était différent maintenant, mon corps tremble comme une feuille, plus les secondes passent, plus j'ai l'impression que je ne pourrais m'échapper de ces griffes masculines ... Je manque d'éclater en sanglots en me rendant à l'évidence qu'ils peuvent faire maintenant ce qu'ils voulaient de moi, jusqu'à ce qu'un violent bruit métallique, tout proche de mon oreille, se fit entendre. Je mets quelques dixièmes de secondes a réaliser que l'entrave du type avait tout d'un coup disparu et que son propre corps s'affaissait lourdement par terre, glissant, inerte sur le mien. Je suis tétanisée. Je reprends brusquement une bouffée d'air mais qui ne me fait aucun bien. Coeur affolé, beaucoup trop pour reprendre contenance. C'est même impossible, je ne peux pas. Soubresauts incontrôlables alors que je tente, par pur instinct de survie, de m'éloigner, ou tituber plutôt, de ce type même s'il ne me fera plus aucun mal, lui qui traîne par terre, inconscient. C'est alors que je réalise qu'on est venu à mon secours, lorsque je pose finalement les yeux sur cet homme que je vois de dos, qui vient de poser ce qui me semble être un extincteur au sol pour faire face au deuxième larron. Et je reste, comme bloquée un instant, focalisée sur ce dos alors que mes escarpins reculent encore un peu, sous l'effet de ma peur. Le visage fermé, complètement défiguré par mes émotions, j'ai soudain cette impression bizarre comme à chaque fois qu'il apparaît. Je ne comprends pas, je ne peux d'ailleurs pas avec l'alcool que j'ai bu et qui semble redescendre d'un seul coup d'ailleurs avec l'adrénaline.

Je crois bien que c'est la première fois que j'entends sa voix. Contrôle de soi-même, calme mais d'une froideur à presque m'en faire pâlir, alors que je ne suis qu'une pauvre victime dans cette histoire. Voix qui d'ailleurs, fait tellement écho au coup virulent qu'il a porté au garçon inconscient. Le genre d'homme avec qu'il ne vaudrait mieux ne pas échanger des vannes sans le connaître. Je déglutis en entendant ses menaces, j'aurais presque peur pour l'autre type alors qu'il était dans tous ces tords. J'essaie de me détendre, mais je n'y arrive pas. Mon palpitant est trop accéléré, ou bien je suis trop émotive ... Et même aucun autre son ne sort de ma bouche, que celle de ma respiration trop saccadée pour être naturelle. L'inconnu parle à mon second agresseur qui se jette sur lui. Après lui avoir laissé une alternative de ne pas se faire casser la figure, voilà qu'il riposte avec une facilité presque trop calculée. Il a l'air de savoir ce qu'il fait, mais au fond, c'est bien cela qui fait naître en moi une nouvelle forme de crainte, déjà que je n'avais déjà pas assez de peur comme ça ... Comme cette impression qu'il était là pour moi, sans aucune autre explication. Il était là. C'est tout. Pour offrir un sale quart d'heure à ces deux soûlards qui m'ont approché avec beaucoup trop de confiance. Et moi, je reste en retrait, pantelante, apeurée devant ce triste spectacle de coups qui, encore une fois, me met mal à l'aise, sur-sautillant à chaque fois que les bruits d'os entrechoqués brisent le silence oppressant. Et inconsciemment, je souhaite que tout cela soit un cauchemar, qu'en réalité je me sois endormie sur le comptoir, en sécurité, ayant juste trop bu pour avoir des chimères complètement irréalistes ... Mais je me trompe. J'en prends conscience alors que le visage du sauveur inconnu finisse par se tourner vers moi. Je croise son regard, hagard du combat, mais avec une lueur particulière que je ne saurais décrire. Et là, comme un mirage se levant sur une infime parcelle de vérité, je me rends compte que je l'avais déjà vu, plusieurs fois dans ma vie, et mon souffle se coupe alors encore une fois quand je semble réaliser ... Non, j'ai sans doute trop bu, ou son visage est juste très ... Trop banal ...

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Tandis que le premier agresseur de Sophi’, celui qui s’était prit l’extincteur sur le coin de la tronche, restait allongé au sol totalement inconscient, le second lui venait de se lancer à l’assaut du bon samaritain qui était venu en aide à la jeune fille. Mouvements désordonnés, forces amoindries par une trop grande consommation d’alcool et équilibre plus que précaire, il ne représentait pas vraiment un danger, et il serait assez aisé pour Slevin de s’en débarrasser sans se donner trop de mal.  Et la question fut rapidement réglée ; un simple pas sur le côté permit  à notre tueur d’esquiver avec une grande facilité le poing qui ne trouva pas le chemin de sa mâchoire avant de saisir le jeune homme ivre par le col de sa veste et de l’amener sèchement par terre, dos au sol. Poussant un beuglement de désapprobation, l’ivrogne tenta de se relever, mais c’était sans compter sur le genou de Slevin qui vint s’abattre violemment sur son torse, le plaquant définitivement sur le sol et l’empêchant ainsi de faire la moindre tentative de mouvement.

Ainsi accroupit sur son pauvre adversaire, l’homme en noir fumait tranquillement sa cigarette comme si de rien n’était, ne semblant pas rencontrer le moindre mal à entraver ce sale petit merdeux. La clope presque terminée, Slevin la prit entre ses doigts et vint, avec le plus grand calme, écraser l’extrémité incandescente du petit tube de cancer sur le front du jeune homme qui, bien évidemment, se mit à crier de douleur. Forçant ensuite le pauvre ère à se remettre sur ses pieds, l’assassin professionnel qu’il était décida de lui envoyer son poing dans le ventre avec une force néanmoins contrôlée, il n’était pas là pour le tuer, bien que l’envie ne lui manquait pas.  Oh non, il n’allait pas le tuer, mais il allait bien lui faire comprendre qu’il avait commis une grave erreur en s’attaquant à sa princesse. Plié en deux sous la douleur, l’agresseur agressé ne vit pas arriver dans son visage le genou du tueur, lui brisant le nez et lui ôtant également quelques dents au passage avant qu’il ne s’effondre au sol comme son comparse, à moitié dans les vapes et incapable de faire quoi que ce soit.

« Tss… »

Petit soupir de dédain en direction des deux blaireaux qui étaient à présent hors d’état de nuire, plus aucun danger pour la jeune fille qui devait, et c’était normal, se demander ce qu’il venait de se passer. D’où est-ce qu’il sortait ? Pourquoi lui était-il venu en aide ? C’était là sans doute une partie des questions qu’elle devait se poser en ce moment-même.  Réajustant sa cravate et remettant correctement sa veste de costume, Slevin glissa une nouvelle cigarette au coin de ses lèvres et l’alluma à l’aide d’un briquet zippo argenté ; il prit une grande bouffée avant d’expirer lentement la fumée tout en levant les yeux au ciel afin de reprendre son calme. Il n’avait plus de raison de malmener encore ces deux idiots, certain qu’ils retiendraient la leçon à l’avenir.

Se tournant lentement vers Sophi’, il resta un moment immobile et silencieux tout en la regardant. C’était la première fois depuis qu’il l’avait confiée à Gardner qu’il se tenait si proche d’elle, sans se cacher aux yeux de sa fille, sans être une ombre parmi les ombres. Le regard de Slevin, qui était d’ordinaire las et froid, se retrouvait à présent emplit d’une certaine douceur qui n’avait rien d’habituel. Se rapprochant lentement de Sophi’, il enfoui une de ses mains dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir un mouchoir, venant ensuite essuyer les larmes qui avaient coulé le long des joues de sa princesse. Lent et méticuleux dans ses mouvements, il faisait tout pour ne pas la brusquer, ne pas l’effrayer, il s’adressa même à elle, sa voix à la fois identique et différente d’il y a quelques instants lorsqu’il s’adressait aux deux idiots.

« Est-ce que ça va ? Tu n’es pas blessée ? »

Bien avant qu’elle réponde, il fut rassuré de remarquer qu’elle ne présentait aucune blessure, et que mis à part le choc psychologique de cette agression tuée dans l’oeuf, elle se portait bien. Malgré lui il laissa échapper un léger soupir de soulagement tout en s’écartant de Sophi’ ; il n’avait qu’une envie, la prendre dans ses bras, la consoler, la rassurer ; il voulait lui dire, lui avouer qui il était, mais était-ce bien raisonnable ? L’heure était venue pour lui de tirer sa révérence, de regagner l’anonymat et de laisser sa fille vivre sa vie sans lui. Ramassant l’extincteur, qui semblait cabossé à l’endroit où il avait percuté la tête du premier agresseur, il lança un nouveau regard à sa princesse.

« Je suis sans doute mal placé pour donner des conseils, mais la prochaine fois, évite de sortir seule, d’accord ? »

Un léger sourire amical, un salut de la main et voilà que, déjà, il faisait volte-face et prenait la direction de sa voiture. Il était évident qu’il aurait aimé rester un peu plus longtemps à ses côtés, mais soyons sérieux un instant, cela n’apporterais rien de bon à Sophi’ qu’elle le côtoie, alors autant disparaître le plus rapidement possible de sa vie, une fois encore.
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L'homme s'est battu tel un démon. Une force de la nature tout aussi obscure qu'il a pu être brute avec mes agresseurs. Le premier ayant fini avec le coin d'un extincteur au sommet de son crâne et le deuxième, mis à terre avec son cri de douleur poignant, causé par l'application d'une extrémité de cigarette sur son front. Un cri qui glace, une méthode qui pourrait faire taire n'importe qui menacé par ce geste. J'en tremble inconsciemment, car même si cela n'était peut-être pas destiné à m'arriver, ce geste ne me rassure pas ... Et qui d'ailleurs, pourrait avoir confiance en ce genre de torture juste après l'avoir eue sous les yeux ? Je sais que je ne fais pas partie de ces gens-là, en tout cas. Mais je suis tiraillée. En porte-à-faux entre cette reconnaissance d'être sauvée mais aussi de par la crainte qu'il m'inspire rien qu'avec ses actes. Alors que bon nombre de personnes s'en seraient tenues à un simple ravalement de façade ainsi qu'un rappel à l'ordre, lui, est allé plus loin avec une petite torture physique ... Un geste qui en aurait bien dit que peu pour les plus courageux et insensibles mais qui me tétanise sous la peur et de nouvelles questions, à moi, petit être bien trop fragile.

Je laisse passer quelques instants de silence alors qu'il reprend contenance et s'allume une nouvelle cigarette en regardant le ciel, semblant rechercher son calme. Je prends alors le temps de le détailler alors que ses traits se font moins durs, surtout lorsqu'il tourne son regard vers moi. Un ténébreux personnage, bien plus jeune que James, qui a l'air bien propre sur lui et ce, même en ayant engagé une bagarre pour assurer ma défense inopinée. Une tenue aussi mystérieuse que dans mes plus lointains souvenirs, et qui pourtant, m'inspire confiance pour la simple raison qu'il aurait pu me faire du mal aussi, s'il l'avait voulu. Mais c'était aux garçons qu'il s'en était pris et pas à moi. La peur reste présente sans que je ne la comprenne, mais mon instinct de survie refuse également de me répondre, prendre mon téléphone pour appeler à l'aide et ce, juste parce que son regard envers moi ne m'inspire aucun danger ... Je ne sais pas plus quoi faire, lorsqu'il finit par s'approcher doucement de moi, se voulant bienveillant. Je suis dans un état de totale contradiction qui me cloue au sol, malgré tous mes signaux de danger qui me crient de détaler aussi vite que possible.

Mais l'écart se réduit. L'homme se rapproche toujours et même si j'en une brûlante envie de courir, de me réfugier à l'intérieur du bar, je suis tout de même tétanisée par sa présence. Tout en lui semble respirer la sécurité alors que quelques instants plus tôt, il agissait comme le reflet le plus parfait de la terreur. Tous ses gestes sont prévenants, il m'effleure à peine la joue de sa peau nue lorsqu'il m'essuie mes larmes à l'aide d'un mouchoir venu de la poche de sa veste. Le contact de ce dernier m'inspire finalement confiance d'autant plus que sa voix brise le silence, me demandant alors si tout allait bien ... Je mis quand même quelques instants avant de lui répondre, d'une voix enrouée par les pleurs : « oui ... ça va. je ... j'ai juste eu ... très peur. » J'hoche péniblement la tête alors qu'il se détache un peu de moi, sans doute lui-même rassuré par le fait que physiquement, je n'étais pas blessée. Et c'est alors qu'il se recule, je le suis du regard sans le lâcher une seule seconde et ce, même lorsqu'il récupère son extincteur au sol, près du premier larron. Une fixation comme si plus rien d'autre ne comptait, mais juste cette impression immuable que je ne pouvais pas le laisser filer ... Pas comme ça. Pas plus qu'il brise de nouveau le silence en me conseillant de ne pas sortir seule la prochaine fois. Je ne peux que baisser les yeux bien que mes traits se plissent sous une certaine frustration ... J'aurais pu me défendre si je n'avais juste pas autant abusé avec la boisson. Sur le coup, j'aurais bien aimé riposter mais je n'en n'avais ni le courage, ni l'envie non plus de révéler l'existence de mon pouvoir à qui voulait bien l'entendre ... Il fit volte-face et de nouveau, son dos m'apparut, bien motivé à disparaître dans la nature. Tout cela aurait pu s'arrêter là. Sauf que mes émotions sont bien trop fortes, et l'afflux de questions est bien trop important, pour que tout cela reste sans réponse. « attendez ! » lui lançais-je alors en portant mon regard bleu de nouveau dans sa direction. Je ne sais pas forcément ce qu'il me prend, et c'est de mon initiative que je réduis de nouveau l'écart, en me trouvant sur le bitume avec lui. Je lui attrape la manche pour qu'il me regarde de nouveau, mais tout de même avec douceur et respect ... Malgré mes gestes maladroits et mes yeux embués par la boisson: « je ... merci pour votre aide ... » Commençais-je, doucement. Je lui devais au moins cela, et ce, même si j'avais ce besoin inconscient de réponses à cette apparition aussi soudaine. Mais comment le lui dire ...? Je cherche péniblement mes mots qui ne daignent cependant pas sortir autrement que par ma salive que je mis à déglutir. Et finalement, je lâche ma prise, ne sachant comment lui parler, me maudissant aussi de mon manque de courage.

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